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Kay Wagner, 18.07.2008

 

 

Femina Vox, geschrieben von Giancarlo Ciarapica, Eigenkreation des Théâtre de la Tortue, Labastide Clermont.

 

Eine Frau sitzt auf einem schmalen Bett. Medikamente liegen verstreut herum, auf dem Bildschirm eines Laptops steht Drosera, später beau – schön. Die Frau hat ihren Freund verlassen. Den einzigen Menschen, bei dem sie Halt gefunden hat im Leben. Doch eigentlich wollte sie, dass ihr Freund die Trennung nicht akzeptiert. Weil sie ihn braucht. Braucht zum leben. Zum überleben…

 

Im Hintergrund ist Musiker André Stern nur schemenhaft zu erkennen. Mit seiner Gitarre begleitet er den Monolog von Pauline Latournerie, trägt seinen Teil zu der beklemmenden Stimmung bei, die sich schnell von der Bühne auf den Zuschauer überträgt. Wahn, Zerrüttung, Unglück. Verzweifelung, Auflehnung, Hoffnungslosigkeit. Ein Register nach dem anderen wird gezogen. Die Gefühle, Empfindungen, Stimmungen vermischen sich, überlappen sich, verschwimmen ineinander zu einem komplexen Schrei der Ausweglosigkeit. Eine potenzierte Psychose, aus der es kein anderes Entrinnen mehr gibt als ein durch und durch schwarzes Ende.

 

„Der Text basiert auf tatsächlich erlebten Begebenheiten, die ich entweder selbst erfahren habe oder die mir Frauen erzählt haben“, sagt Ciarapica nach der Aufführung. Wieder geht es dem Regisseur darum, den Zuschauern das Menschsein ohne Schminke in all seinen Widersprüchen vor Augen zu führen. Wieder ist ihm das in einer starken Stunde auf beeindruckende Weise gelungen. Wieder bin ich noch lange benommen nach dem Stück.

 

Femina Vox, création du Théâtre de la Tortue ; texte de Giancarlo Ciarapica, musique d’André Stern, avec Pauline Latournerie.

 

Une femme assise, autour d’elle, des médicaments éparpillés, elle est éclairée par la lumière froide d’un écran d’ordinateur sur lequel on peut lire DROSERA. La femme a quitté son ami. La seule personne auprès de qui elle s’épanouissait. Mais en réalité, elle ne supporte pas que son ami accepte cette rupture. Parce que lui seul l’aidait à vivre, à survivre…

 

A l’arrière-plan, on remarque le musicien André Stern. Il accompagne à la guitare la performance de Pauline Latournerie, apportant sa contribution à l’atmosphère volontairement étouffante qui occupe la scène et ne tarde pas à gagner le spectateur : folie, déchéance, malheur. Doute, révolte, désespoir. Autant de registres exploités, l’un après l’autre. Les sentiments, les émotions, les ambiances se mélangent, se chevauchent, se fondent jusqu’au point où il n’y a plus d’issue possible, jusqu’au cri. Une psychose puissante, à laquelle on ne peut échapper qu’au prix d’une fin d’une profonde noirceur.

 

« Le texte est inspiré de faits réels que des femmes m’ont confiés », explique Giancarlo Ciarapica, après la représentation. Une fois de plus, le metteur en scène cherche à montrer au spectateur une humanité sans fard, avec toutes ses contradictions. Une fois de plus, il y parvient remarquablement, en une heure d’une force incroyable. Cette fois encore, la pièce me laisse abasourdi pour longtemps.