accueil

camille claudel

le théâtre de la tortue

l'équipe

contact / links

presse

photos

une guitare spécifique

 

calendrier

 

 

 

 

Après "exilée Salomé", "La Louve Noire" (Louise Michel) et Femina Vox ; dans la continuité de son travail sur les conditions des femmes, le Théâtre de la Tortue porte aujourd'hui la voix d'une des plus célèbres et des plus talentueuses d'entre-elles : Camille Claudel.

 

A travers elle, c'est à toutes les voix de femmes du XIXème siècle, tenues au silence, que Giancarlo Ciarapica rend justice.

 

Réhabiliter Camille, dans son parcours d'artiste originale, et la femme dans son combat pour avoir le droit d'exister comme elle l'entend, voici les axes principaux de la nouvelle création du Théâtre de la Tortue.

 

Par ce spectacle, le Théâtre de la Tortue souhaite offrir, à un public qui méconnaîtrait Camille Claudel, la découverte de ce personnage hors norme et, au public averti, un nouveau niveau de lecture des combats de la guerrière de l'art.

 

Nous ne racontons pas son histoire, nous choisissons son existence comme prisme, dans le but de mettre en lumière les conditions des femmes, hier, aujourd’hui, demain. Nous adoptons Camille Claudel en tant que porte-parole, pour dire combien, dans une société largement dominée par les hommes, il est difficile à une femme d’accéder à sa propre réalisation.

 

De même que pour Salomé et Louise Michel, nous choisissons d’aller chercher le personnage de Camille Claudel là où d’autres auteurs l’ont trop souvent laissé : à la fin de son existence, au seuil de sa déchéance.

 

La mise en scène a pour rôle de renforcer ces différents éléments, en créant un univers original, à la fois visuel, sonore et chorégraphique.

 

Le destin de Camille Claudel est étroitement lié à celui de la matière. La matière est ici symbolisée par un mur de parpaings. Le parpaing se veut matériau contemporain, "materia prima" avilie, dégradée.

 

Il est le symbole de la corruption d’une société, qui enferme le créateur, l’enterre vivant, pour ne reconnaître son œuvre que des années plus tard… trop tard.

 

Si Camille Claudel a su dominer la matière en créant, elle s’est aussi fait dominer par la matière, elle s’est retrouvé enfermée dans une folie de non-création, jusqu’à l’autodestruction.

 

Plusieurs personnages masculins entourent Camille de leur ombre. Interprétés par un seul comédien, ces personnages sont volontairement flous, ils sont les fantômes de la paranoïa de Camille : tour à tour ils ressemblent à son père, à son frère Paul, à Rodin, à un infirmier… Autant de présences inquiétantes, persistantes, indéfinies, qui viennent persécuter, oppresser Camille.

 

Parce que les œuvres de Camille Claudel invitent, par leur forme, par leur dynamisme, au langage chorégraphique, une danseuse incarne l’une des facettes de la tragédie claudelienne.

 

S’échappant du corps blessé, incarcéré, l’âme de la sculptrice vagabonde en de douloureux ballets. Symbole d’une liberté créative que rien ne peut enchaîner, la danse se fait espoir, mouvement perpétuel vers un avenir de lumière, puissance invincible de l’humain, qui renaît sans cesse de ses cendres.

 

 

 Télécharger le dossier officiel (PDF) : cliquer ici

 

Web site by A.S.de.Coeur, Paris       -      © 04/2009